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Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu/337

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On voit tant de gens à la ronde
Fort bien avec tous les partis,
Mais qui tirent sur tout le monde,
Et qui font feu sur leurs amis.

FRÉDÉRIC, à Gustave.

Ah çà, tu ne me quittes pas : songe qu’aujourd’hui tu m’appartiens tout entier. Je suis ici chez moi, et je me fais un plaisir de te recevoir… Si tu savais… je te conterai cela tout-à-l’heure… C’est aujourd’hui le plus beau jour de ma vie ! il ne me manquait que la présence de mon meilleur ami. Baptiste, votre maître couche ici ; laissez-nous, et allez à l’office.

BAPTISTE.

J’y allais, monsieur.

FRÉDÉRIC.

C’est bien, et tu diras qu’on prépare la chambre… (À Gustave.) Je te demande pardon, mon ami ; vois-tu ; un maître de maison… Écoute, Baptiste… la chambre… Quelle chambre vais-je donc lui donner ?… c’est que tout est pris ! Ah ! notre pavillon ! parbleu ! le pavillon du jardin : un endroit charmant ! qui est un peu en défaveur depuis que le jardinier prétend y avoir vu la nuit de grandes figures blanches… mais je sais que cela ne te fait rien.

GUSTAVE.

Oh ! absolument.

FRÉDÉRIC.
AIR d’Arlequin musard.
Un mien grand-oncle a rendu l’âme.
GUSTAVE.
J’entends, voilà le revenant.