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Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu/374

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CÉCILE, troublée.

Cette nuit !

GUSTAVE.
AIR : Il reviendra (de Romagnesi).

J’ai cru vous voir… oui, c’était celle
À qui je devais être uni :
Au bal j’étais placé près d’elle.

CÉCILE, cherchant à rappeler ses idées.

Mon rêve commençait ainsi.

GUSTAVE.

Ce que j’éprouvais, je l’ignore ;
Pourtant, je croi,
Que, malgré moi, j’aimais encore.

CÉCILE, à part.

C’est comme moi.

GUSTAVE.

Il semblait que vous m’aviez pardonné ; car vous saviez la vérité : vous saviez que jamais mademoiselle de Fierville…

CÉCILE.

Comme dans mon rêve !

GUSTAVE.

Et que c’est vous, Cécile, vous seule que j’ai toujours aimée (presque hors de lui), et que j’aime encore !

CÉCILE.

Comme dans mon rêve !… (Tendrement.) Gustave !…

GUSTAVE.

Adieu ! adieu ! je sens, après un tel aveu, que je dois vous fuir pour jamais ; mais je conserverai toujours votre image et cet anneau que vous m’avez rendu.