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Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu/387

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Scène PREMIÈRE.

ROSE, un balai et un plumeau à la main.

La… je n’ai plus que l’étude à nettoyer ; mais il n’est encore que huit heures, et d’ici à ce que ces messieurs arrivent, j’ai encore du temps devant moi. (S’appuyant sur son balai.) Faut avouer qu’à présent c’est agréable d’être domestique : d’abord on est son maître, tandis que dans les anciennes études, à ce que me disait ma tante Madelaine, ça allait bien mal.


AIR : À soixante ans.

Mais à présent, ça va bien mieux, j’espère ;
C’est tous les jours bal ou festin.
Monsieur s’amus’ la nuit entière,
Et rentr’souvent à cinq heur’s du matin ;
Les valets ont dans c’te demeure
Ben plus d’profits qu’i n’en avaient
D’puis qu’les avoués se couch’nt à l’heure
Où les procureurs se levaient.


Et M. Derville, v’là un maître agréable… Hier, par exemple, il est rentré au milieu de la nuit ; et je suis bien sûr qu’à présent…

(L’apercevant.) Ah bien ! le voilà déjà sur pied !