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Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu/40

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PIGEON.
Moi, je vais en faire autant.
TOUS.
Nous voilà, etc.Nous voilà
LA SENTINELLE, bas à Saint-Léon.

J’ai fait entrer un homme au corps-de-garde ; je ne sais pas si c’est votre homme. Tenez, il est là qui dort.

SAINT-LÉON.

C’est bien. (Bas à Dorval.) Versac est arrêté. (Ils s’avancent tous deux, pas à pas, et aperçoivent madame de Versac qui dort.) Que vois-je ? c’est sa femme !

DORVAL.

Quelle rencontre !

SAINT-LÉON.

Ma foi, je n’y conçois rien. Mais ce tour-ci vaut mieux que le nôtre. Dors, et laisse-moi parler. (Haut.) Voyons donc ce garde national que l’on a arrêté. (Feignant d’apercevoir madame de Versac.) En croirai-je mes yeux ! yeux !

MADAME DE VERSAC.

Monsieur de Saint-Léon !

SAINT-LÉON, à voix basse, les premiers mots.

Quoi ! c’est vous, madame, à la caserne, en uniforme ? Auriez-vous, par hasard, reçu un billet de garde ? Notre sergent-major en envoie à tout le monde ; ou plutôt, ce qu’on disait des dames de Paris serait-il vrai ?

Air : Tu vois en nous le régiment (Journée au camp).

Ces dames avaient le projet
De former plusieurs compagnies ;
Pour les commander on devrait