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Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu/414

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FRANVAL, à part.

Ah, ah ! il n’est pas de la première jeunesse ; et si son avoué lui ressemble, ma nièce a là une singulière inclination. Monsieur, je voudrais parler à l’avoué.

JOLIVET.

Voilà, c’est-à-dire voilà, par intérim, vu qu’il est absent.

FRANVAL.

Absent ! et il y a une demi-heure qu’il m’a donné rendez-vous.

JOLIVET, sortant de son bureau.

J’y suis. Monsieur est le banquier étranger qui l’a fait prévenir ?

FRANVAL.

Justement.

JOLIVET, à part.

Voyez-vous comme il manque ses plus belles affaires ? Un banquier étranger !… Ah ! si sa charge était payée, comme je l’arrangerais !

FRANVAL.

Et M. Derville, votre avoué, a-t-il toujours la même exactitude ?

JOLIVET.

Du tout, monsieur, du tout… Diable ! celui-là entend son affaire ! et s’il n’est pas chez lui dans ce moment, c’est qu’il a deux ou trois procès à la fois, et qu’il mourrait à la peine, plutôt que d’en laisser échapper un seul.

FRANVAL, à part.

Cela m’annonce qu’il est intéressé.