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Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu/425

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JOLIVET.

Douteuse… douteuse… Monsieur, dès qu’il y a doute, on plaide ; et même quand il n’y en a pas, il faut encore voir.

DERVILLE.

Puisque vous le voulez absolument, je ne puis vous refuser cette satisfaction. Voyons les pièces, d’abord le testament. (Ils s’asseyent tous les trois.)

DERVILLE, lisant.

« Aux Etats-Unis, etc., Pardevant, etc., est comparu Louis-Charles de Menneville, comte de Durfort… »

JOLIVET.

Qu’est-ce que vous dites donc là ?

DERVILLE.

« Qui donne et cède, par ces présentes, à son neveu Emmanuel de Durfort… »

JOLIVET.

Je n’ai pas une goutte de sang dans les veines !

DERVILLE, en regardant Jolivet.

« Le domaine de Villiers… » Mais je connais cela !

JOLIVET, se levant furieux.

L’acte est faux !

DERVILLE.

Comment ! ce serait…

JOLIVET.

Oui, oui ; mais vous ne plaiderez pas : il y a prescription ; et d’ailleurs, je l’ai bien et légitimement payé de mes propres deniers.

FRANVAL.

Eh, mon dieu ! qu’est-ce que ça veut dire ?