Aller au contenu

Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu/444

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
JEANNETTE.

C’est une frime.

ÉLISE.

On aura peut-être quelques soupçons sur le petit bal que nous devons donner ce soir.

JEANNETTE.

Non, non, monsieur va toujours dîner en ville ; car il a demandé les chevaux pour quatre heures : il y a quelque autre manigance.

CHARLES.

Eh bien ! formons une ligue offensive et défensive, et nous verrons si à nous trois nous n’avons pas autant d’esprit qu’eux.

Air du branle sans fin.

À nous seuls ayons recours,
Ne nous laissons point abattre ;
Le succès attend toujours
La jeunesse et les amours.

JEANNETTE.

J’vais tout guetter comme il faut ;
Ruser, pour nous c’est combattre !
Et que j’entende un seul mot,
J’promets d’en deviner quatre.

TOUS.

À nous seuls ayons recours, etc.

CHARLES.

Et surtout, quoi qu’il arrive, n’ayons pas peur, et tenons-nous ferme… Ah, mon dieu, c’est mon père !


(Élise et Jeannette se sauvent.)