Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu/458

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JEANNETTE.

Mais, allez, c’est affreux ! tout le monde saura votre perfidie !

LEDRU.

Ah, mon dieu ! si l’on venait… Jeannette, vous me faites expier bien chèrement les erreurs d’une jeunesse orageuse ! Mais songez que votre intérêt… le mien… parce que vous sentez que le gouverneur n’étant pas Jasmin… et Jasmin… d’un autre côté… mais croyez que mon cœur… (Jeannette continue toujours à pleurer.) Eh bien ! m’y voilà, m’y voilà ; je suis à vos genoux !

JEANNETTE.

À la bonne heure, au moins ! là, je vous reconnais. Vous ne m’avez donc pas oubliée ?


Scène XI.

Les précédens ; ROBERVILLE.
ROBERVILLE, apercevant Ledru aux pieds de Jeannette.

Qu’est-ce que je vois là ?

(Jeannette pousse un cri et s’enfuit en laissant tomber ses clefs.)
LEDRU.

Grands dieux ! c’est le papa ! (Haut.) Je suis sûr que vous avez cru que j’étais à ses genoux ; non, vous l’avez cru.

ROBERVILLE.

Parbleu ! vous y êtes encore.

LEDRU, se relevant.

Le fait est que ça en a l’air ; mais c’est pure