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Page:Scribe - Théâtre, 10.djvu/420

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EDMOND.

Il serait possible !

CAROLINE.

Oui, vraiment. Les bals finissent par-là ; et nous nous en allons toujours à onze heures ; monsieur a envie de dormir.

DENNEVILLE.

C’est naturel ; moi je n’aime pas la danse, surtout celle-là.

EDMOND.

Ah ! n’en dis pas de mal ; c’est bien autrement amusant que vos insipides pastourelles, vos éternels étés. La galope, une danse si vive, si animée ! une danse vraiment nationale.

DENNEVILLE.

Oui, je conçois, ces passes continuelles, ces dames que l’on prend, que l’on quitte, c’est amusant pour vous autres jeunes gens ; mais pour les gens respectables qui ne dansent plus, pour les mamans et les maris, c’est différent. (à Caroline.) Aussi, je n’autorise qu’avec lui.

CAROLINE.

Et pourquoi pas avec d’autres ?

DENNEVILLE.

Pourquoi ? parce que cela ne peut se danser qu’entre amis intimes, et qu’il faut être sûr des personnes. (Il va s’asseoir près de la table.)

EDMOND, vivement.

Il a raison, il faut être sûr de son danseur. Y a-