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Page:Scribe - Théâtre, 10.djvu/458

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GERVAULT.

Si j’avais su… c’est très bien, très bien, monsieur. Donnez toujours des diamans à madame ; ça vous fait honneur, ça lui fait plaisir, et ça ne sort pas de la maison.

(Il sort.)

Scène XV.

DENNEVILLE, seul.

Que dira-t-elle en les recevant ? Allons, voici le moment ; si la colère, si le dépit l’animaient seuls contre moi, je peux par mes soins et par ma tendresse lui faire oublier mes torts, peut-être lui prouver mon innocence. Si elle m’aime encore, je la persuaderai sans peine, elle m’y aidera ; l’amour véritable ne demande qu’à s’abuser lui-même ; mais si elle ne m’aime plus, si je ne puis lui faire sacrifier ce bal, si elle veut y aller avec Edmond, alors, et malgré moi, il faudra bien… C’est elle ; ah ! qu’elle est jolie ainsi !


Scène XVI.

DENNEVILLE, CAROLINE, en toilette de bal
et ses diamans à la main.
CAROLINE, entrant vivement.

Comment ! monsieur, dois-je en croire Gervault ? et cet écrin qu’il m’a apporté vient-il réellement ?…