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Page:Scribe - Théâtre, 11.djvu/484

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GUIMBARDINI.

Rassurez-vous, je l’ai perdue.

GERTRUDE.

À la bonne heure.

GUIMBARDINI.

Je puis le dire, car je ne sais ce qu’elle est devenue.


(Il chante.)

« J’ai perdu mon Eurydice,
« Rien n’égale ma douleur. »


Mais, si aucune femme n’est admise, comment se fait-il que vous, signora ?

GERTRUDE.

Je dis aucune femme, à moins qu’elle ne soit d’un âge… quarante ans pour le moins.

GUIMBARDINI.

À ce compte, signora, vous qui me parliez de probité, vous avez trompé son éminence.

GERTRUDE, souriant.

Vraiment !

GUIMBARDINI.

Je m’y connais à la minute, et à l’heure ; et vous avancez de dix bonnes années au moins.

GERTRUDE.

Il est charmant monsieur l’organiste.


AIR : Quelle aimable et douce folie.

Mais partez… car je crois entendre
La voix de monseigneur… c’est tut 1
Dans ces lieux revenez m’attendre.
Je promets d’être votre appui.

GUIMBARDINI, à part.

L’ouverture n’est pas mauvaise…
Et pourvu, caro maestro,