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Page:Scribe - Théâtre, 11.djvu/524

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furent jetés dans le château Saint-Ange, (Baissant la voix.) « et on n’est pas sûr qu’ils en soient jamais sortis. »

GUIMBARDINI, tremblant.

Au… au château Saint-Ange… et le… le… mari aussi ?

GERTRUDE.

Oh ! lui… il était plus coupable d’avoir encouragé…

GUIMBARDINI, à part.

Miséricorde ! me voilà bien !… Et moi qui ai attesté au cardinal que c’était… Heureusement qu’on ne sait pas que je suis le mari, et que rien ne peut me découvrir.


Scène XIII.

Les mêmes ; GIANETTA.
GIANETTA, avec empressement.

Ah ! mon ami, je vous revois ! Vous avez dû comprendre ma position ; je ne pouvais, devant le cardinal et son neveu, vous expliquer…

GUIMBARDINI, lui faisant signe de se taire.

Hum ? brrrrr…

GIANETTA.

Mais enfin, je suis libre… et puisque le hasard vous rend à ma tendresse…

GERTRUDE, étonnée.

Comment ?

GIANETTA.

Eh ! sans doute… c’est lui… c’est mon mari.