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Page:Scribe - Théâtre, 12.djvu/284

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aura six… c’est bien long, c’est égal, vous le lirez… vous me le promettez ; c’est de ses amis qu’on doit attendre du dévouement… vous vous direz peut-être : « C’est l’ouvrage d’un bavard, d’un rêveur… mais d’un rêveur honnête homme, et cet homme-là était mon ami. »

HÉLÈNE.

Oh ! il le sera toujours.

REYNOLDS.

Il y a surtout un chapitre, où j’ai pensé à vous ; je croyais l’avoir écrit avec quelque éloquence, quelque chaleur… et il me semble maintenant qu’il pourrait être mieux… Oui, oui, dans son de Amicitiâ, Cicéron n’a rien dit de pareil… il n’a pas parlé de l’amitié des femmes… « Quâ à Diis immortalibus nihil melius habemus, nihil dulcius » est-ce dulcius ou jucundius qu’il y a dans le texte ?

HÉLÈNE.

Je n’en sais rien…

REYNOLDS.

C’est juste ; je m’en vais le voir… Où est mon Cicéron ? où cet étourdi de Hantz l’aura-t-il fourré ?… Ah ! je le lisais hier soir, en me déshabillant… et je l’ai serré, là, dans ma chambre à coucher.

(Il entre dans sa chambre.)