Et maintenant que la réflexion me vient, il me semble qu’il en est du mariage, comme de toutes les choses d’ici-bas, qui ont toutes leur bon et leur mauvais côté ; de sorte que celui qui en dit du mal n’a pas tort, et celui qui en dit du bien a raison.
Et vous, monsieur, qu’est-ce que vous dites ?
Je dis que ce peut être la source de tous les biens, comme de tous les maux ; et qu’alors il s’agit seulement de bien choisir.
Et comment ?
En cherchant quelqu’un dont le caractère convienne à nos bonnes qualités, et surtout à nos défauts ; car nos défauts sont une partie essentielle de nous-mêmes, dont nous ne voulons pas nous séparer même en ménage ; et vous qui connaissez les miens, voyons, Hélène, qu’est-ce que vous me conseillez ?
De rester comme vous êtes.
Je m’en doutais.
Oui, monsieur, vous êtes trop difficile à marier, il vous faudrait une femme exprès.
C’est ce que je me disais.