Peut-être au monde il n’en est q’une
Qui veuille me donner son cœur ;
Laissez-moi mon humble fortune,
Cela vous portera bonheur.
L’amour de vingt autres maîtresses
Paîra cet effort généreux…
Le ciel, dit-on, augmente nos richesses,
Quand nous donnons aux malheureux.
Ainsi, vous rendez ma promesse.
Non, monsieur.
Je ne ferai plus valoir qu’une seule considération ; je me marie par ordonnance du médecin : il y va de mon existence, de ma raison.
Cela ne me regarde pas, j’ai votre promesse.
Eh bien ! monsieur, je n’aurais jamais osé le dire ; mais puisque vous m’y forcez… il faut donc vous avouer que je suis amoureux… oui, moi, amoureux !… j’aime Hélène, et je ne la céderai ni à vous, ni à personne.
C’est ce qui vous trompe ; car vous allez renoncer à sa main, où vous vous battrez.
Ni l’un ni l’autre ; je ne renoncerai pas à Hélène, parce que c’est contraire à mon bonheur ; et je ne me battrai pas, parce que c’est contraire à mes principes et à mes habitudes.