Page:Scribe - Théâtre, 13.djvu/441

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din… Autant ne pas sortir de chez soi… c’est plus commode !

REYNOLDS.

Comme il vous plaira.

(Prenant et chargeant les pistolets.)
ALCÉE.

À la grâce de Dieu ; quant à l’issue du combat…

REYNOLDS.

Dieu seul le sait !…

ALCÉE, prenant son lorgnon.

Et moi aussi peut-être… (Regardant.) Juste ciel !… je dois le tuer !… La balle l’atteindra… là, à la tempe gauche… et dans cinq minutes, il n’existera plus !

REYNOLDS, lui présentant les pistolets.

Voici !… Eh bien ! qu’avez-vous donc ?… quelle émotion…

ALCÉE.

Ce n’est rien ! Tenez, Reynolds, nous étions amis, et nous ne le sommes plus ; mais cela ne m’empêche pas de vous donner un bon conseil… Croyez-moi : ne nous battons pas.

REYNOLDS.

Comme tu voudras !… je ne demande pas mieux ! Après un bon déjeuner comme celui de ce matin, un duel trouble toujours la digestion ; et moi, tu le sais, j’aime à vivre et à bien vivre.

ALCÉE.

Raison de plus.

REYNOLDS.

Tu épouses donc ma sœur ?