Page:Scribe - Théâtre, 13.djvu/443

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sang-froid, et à coup sûr, et sans danger pour moi… ce n’est plus un combat, c’est un assassinat…

REYNOLDS.

Eh bien ! as-tu fait tes réflexions ?…

ALCÉE.

Oui… (À part.) Je serais responsable de son sang devant Dieu et devant les hommes. (À Reynolds.) Écoute… dis et pense tout ce que tu voudras… mais quand il s’agit de s’épargner des reproches éternels, quand on n’obéit qu’à la voix de sa conscience, peu importe l’opinion du monde ; je ne me battrai pas avec toi. Adieu.

(Il jette le pistolet sur la table, et sort par le fond à droite.)


Scène XIII.

REYNOLDS, CHRISTIAN, et autres jeunes gens, qui sont entrés par la gauche, à la fin de la scène précédente, et qui ont vu sortir ALCÉE.
REYNOLDS, stupéfait.

Eh bien ! par exemple…

CHRISTIAN.

Où va donc ainsi notre ami Alcée ?…

REYNOLDS.

Notre ami Alcée… est un lâche et un poltron qui refuse de se battre.

CHRISTIAN.

Est-il possible !

REYNOLDS, ramassant le pistolet.

Vous l’avez vu !… et j’ai eu beau faire, je n’ai