Page:Scribe - Théâtre, 14.djvu/243

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ROBERT, reconnaissant Alice.
Qu’entends-je ? qu’ai-je vu ? c’est elle !
Alice !
ALICE, se jetant aux pieds de Robert.
Ah ! monseigneur, protégez-moi contre eux.
ROBERT.
Arrêtez ! c’est Alice ; respectez sa faiblesse.
Le même lait nous a nourris tous deux ;
Je ne l’oublierai pas.
CHŒUR DES CHEVALIERS.
Je ne l’oublierai pas. Tenez votre promesse ;
Avez-vous oublié votre refrain joyeux ?


ENSEMBLE.
LES CHEVALIERS.

Au seul plaisir fidèles,
Consacrons-lui nos jours.
Le vin, le jeu, les belles,
Voilà nos seuls amours.
Partons, amis, point d’imprudence,
N’excitons point un vain courroux ;
Retirons-nous sans résistance,
Et plus tard nous reviendrons tous.

ROBERT.

Non, je prends sa défense ;
Calmez un vain transport ;
Malheur à qui l’offense !
Il recevra la mort.
Craignez d’exciter ma vengeance,
À mon ordre il faut obéir ;
Retirez-vous sans résistance,
Ou mon bras saura vous punir.

(Raimbaut et les chevaliers se retirent devant Robert qui les menace.)