Page:Scribe - Théâtre, 14.djvu/35

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ELVIRE.

Épargnez-vous un tel parjure :
De moi vous n’entendrez, hélas !
Aucun reproche, aucun murmure ;
Je pars… n’arrêtez point me pas !

ENSEMBLE.


ELVIRE.

Ah ! je n’accuse que moi-même ;
De mon amour je dois rougir.
Pour toujours, hélas ! je vous aime !
Et pour toujours je dois vous fuir.

ALPHONSE.

En horreur à vous, à moi-même,
J’ai fait, et je dois m’en punir,
Le malheur de tout ce que j’aime.
Il ne me reste qu’à mourir.

ALPHONSE.

Elvire, si je fus coupable,
Du moins ce n’est pas envers toi.

ENSEMBLE.


ELVIRE.

Fuyez, Alphonse, épargnez-moi ;
Cessez un entretien coupable.

ALPHONSE.

Vois le désespoir qui m’accable :
Ah ! jette un seul regard sur moi.

ELVIRE.

Non, vous avez brisé nos chaînes.

ALPHONSE.

Vois ton amant, vois ton époux.