Page:Scribe - Théâtre, 14.djvu/47

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Des enfans étouffés sur le sein de leurs mères,
Des frères frappés par leurs frères,
Oui, des forfaits ont puni des forfaits ;
Mais tu le sais, je n’en suis pas coupable.
Viens dans mes bras, dissipe ton effroi.

FENELLA.


Elle lui fait entendre qu’elle ne peut résister à la fatigue.

MASANIELLO.

La fatigue t’accable :
Repose en paix, je veillerai sur toi.
Du pauvre seul ami fidèle,
Descends à ma voix qui t’appelle,
Sommeil, descends du haut des cieux !
De son cœur bannis les alarmes ;
Qu’un songe heureux sèche les larmes
Qui tombent encor de ses yeux.

(Fenella s’endort sur le lit à gauche.)

Un doux sommeil apaise sa souffrance ;
Mais on vient.


Scène IV.


Les précédens ; PIÉTRO, pêcheurs.


MASANIELLO.

Mais on vient. C’est Piétro… que voulez-vous de moi ?

PIÉTRO.

Nos compagnons nous députent vers toi.

MASANIELLO.

Eh bien ! que veut mon peuple ?