Page:Scribe - Théâtre, 15.djvu/469

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M. DE BUSSIÈRES.

Eh oui ! sans doute… Qu’avez-vous donc ?

SOPHIE.

C’est que dans ce moment… ce lit est celui de madame.

M. DE BUSSIÈRES.

Madame !… Qu’est-ce que cela veut dire ?

SOPHIE.

Madame de Blangy, celle qui vous a loué.

M. DE BUSSIÈRES.

On m’avait dit que la maison était libre, que je pouvais y entrer sur-le-champ.

SOPHIE.

Cela ne tardera pas ; mais si, en attendant, monsieur veut parler à ma maîtresse ?

M. DE BUSSIÈRES.

Lui parler ! le ciel m’en garde. Madame de Blangy… Qu’est-ce que c’est que cela ? une vieille douairière ?

SOPHIE.

Non, monsieur ; elle est jeune et jolie.

M. DE BUSSIÈRES.

Jeune ou vieille, peu m’importe ; je suis venu ici pour ne voir personne, encore moins pour m’occuper d’affaires. Dites à votre maîtresse qu’elle en agisse à son aise, quand elle voudra, le plus tôt sera le mieux ; seulement qu’elle me fasse savoir le jour, je viendrai alors.

SOPHIE.

Et mais, monsieur, vous pouvez le dire vous-même à madame ; car la voilà qui sort de déjeuner.