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Scène VIII.

Les mêmes, un DOMESTIQUE.
(Sophie se lève, va à lui, prend une lettre qu’il tenait à la main. Le domestique sort.)
MADAME DE BLANGY.

Qu’est-ce donc ?

SOPHIE.

Une lettre qu’on apporte ; elle est timbrée de Fontainebleau.

MADAME DE BLANGY, qui a pris la lettre, et qui l’ouvre.

De Fontainebleau ! serait-ce la réponse que j’attendais ? (Lisant.) « Madame, pressé par les instances de M. de Courcelles, qui, se plaignait en votre nom de notre lenteur et de nos retards, etc… etc…… » (Elle achève de lire à voix basse.) Ah ! la maison que j’avais retenue est entièrement vacante.

M. DE BUSSIÈRES.

Ah ! mon Dieu !

MADAME DE BLANGY.

Et elle peut me recevoir dès demain.

SOPHIE.

Madame doit être bien contente, car c’est tout ce qu’elle désirait.

MADAME DE BLANGY.

Certainement ; mais M. de Courcelles, qui n’a de tact ni de mesure en rien, aura pressé ces braves gens, avec une rigueur dont je vais être responsable ; on croira que je n’ai nul égard, nul procédé…