Page:Scribe - Théâtre, 15.djvu/489

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MADAME DE BLANGY, s’arrêtant.

Prenez garde, vous vous trompez ; c’est un si naturel.

M. DE BUSSIÈRES.

Non, madame, si bémol.

(En ce moment entre M. de Courcelles, qui s’arrête au fond du théâtre.)

MADAME DE BLANGY.

Mais regardez donc.

M. DE BUSSIÈRES, riant.

C’est vrai, c’est vrai ; je ne regardais pas le papier.

MADAME DE BLANGY, de même.

Vous êtes distrait.

M. DE BUSSIÈRES.

Je tâcherai de ne plus l’être.

MADAME DE BLANGY.

Recommençons, et faites attention.

(Ils jouent ensemble. M. de Courcelles s’assied au fond du théâtre, les bras croisés et écoutant.)
M. DE BUSSIÈRES.

Le mouvement est plus vif

MADAME DE BLANGY.

Du tout.

M. DE BUSSIÈRES.

Je vous l’atteste, c’est un air de danse, on danse sur l’air de la Princesse espagnole, et il serait impossible de danser aussi lentement.

MADAME DE BLANGY.

Rien n’est plus facile ; la mesure est si marquée.