Page:Scribe - Théâtre, 16.djvu/363

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JULIEN.

Si, mon oncle ; je l’ai prévenu que vous étiez un enragé, et que vous couriez après les coups de pistolet, comme si vous ne pouviez pas vivre sans cela. Mais il ne s’agit pas ici de se battre, comme vous le faites toutes les semaines, c’est, au contraire, une conférence pacifique.

JASPER.

Tant pis, morbleu ! Dans ce moment, je serais enchanté d’avoir une affaire ; il me la faut, comme indemnité, car hier on m’a fait un affront.

JULIEN.

Qu’est-ce que c’est, mon oncle ?

JASPER.

Taisez-vous, ça ne vous regarde pas.


Air de Voltaire chez Ninon.

Je sais bien ce que j’ai reçu :
(À part.)
C’était un soufflet anonyme.
(Haut.)
Je réserve au premier venu
Un courroux aussi légitime…

JULIEN.

Quoi ! vraiment ! qu’il soit blond ou brun ?…

JASPER.

Cela m’est égal… ma vaillance
A besoin de tuer quelqu’un :
Mais je n’ai pas de préférence.

JULIEN.

Là, encore des querelles, je ne vous conçois pas ;