Page:Scribe - Théâtre, 16.djvu/386

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FARDOWE.

C’est involontairement, je vous en ai fait mes excuses, (montrant Julien) et devant témoin.

JULIEN.

Eh oui, mon oncle ; ce matin M. Fardowe vous a répété…

JASPER.

Qu’est-ce que tu dis ?… M. Fardowe !…

JULIEN.

C’est son nom, qu’on vient de m’apprendre au château.

JASPER.

Quoi ! j’aurais l’honneur de parler à M. Fardowe, à un talent distingué, au premier peintre de l’Écosse ! et je me permettrais d’attenter à des jours qui sont chers aux beaux-arts ?

FARDOWE.

Les beaux-arts n’y font rien ; et si vous vous croyez offensé…

JASPER.

Non, monsieur ; quand je vois cette main qui a fait tant de chefs-d’œuvre, je me dis que trop de gloire l’environne ; pour qu’elle puisse jamais porter d’offense, et vous n’aviez qu’à vous nommer pour faire tomber mes armes.

FARDOWE.

Vous acceptez donc mes excuses ?

JASPER.

Oui, monsieur.

FARDOWE.

Et vous consentez au mariage de votre neveu ?