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Page:Scribe - Théâtre, 16.djvu/388

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votre amitié, et vous pouvez, de votre vivant, voir exécuter votre testament.

FARDOWE.

Hé bien ! à la bonne heure, j’aime autant ça. Ah ça, mes amis, il paraît que tant tués que blessés, il n’y a personne de… excepté la poularde… que je serais bien aise de voir de plus près, ne fût-ce que pour faire connoissance avec cette pauvre bête, qui m’a institué son légataire universel.

JULIEN, la prenant des mains d’un paysan.

Tenez, monsieur Fardowe… la voici.

FARDOWE, la contemplant.

Quel air de générosité !

JULIEN, cherchant.

Mais c’est drôle… où donc a-t-elle été frappée ?… je ne vois pas la marque de la balle !

LORD DERBY, bas à Alice.

L’imbécile ! il va tout découvrir… (Haut.) C’est que tu ne regardes pas bien. (Il fait signe à un paysan de reprendre la poularde et de lui casser la patte.)

JULIEN.

Parbleu ! je vous défie de lui trouver la moindre blessure ; elle est morte en parfaite santé.

JASPER.

Ce sera donc de frayeur.

FARDOWE.

Qu’est-ce que ça signifie ?

LORD DERBY.

Tenez… tenez… vous êtes bien habile… la balle lui fracturé le tibia.