Page:Scribe - Théâtre, 17.djvu/374

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dont on m’a chargé, et qui ne souffre point de retard.

MADAME DE LORMOY.

Demain, il viendra à son heure ordinaire, l’heure de sa visite.

THÉOBALD.

Oui, mais auparavant, je voudrais qu’il eût cette lettre, à laquelle je vais ajouter quelques mots.

(Il va s’asseoir à la table, et écrit.)
CÉLINE.

N’est-ce que cela ? sois tranquille, il la recevra aujourd’hui à cinq heures, car il nous a dit qu’il rentrerait à cette heure-là. (À Bernardet.) Vous vous rappelez bien ?

BERNARDET.

Oui, vraiment ; et, pour plus de sûreté, je me charge de la faire remettre chez lui.

MADAME DE LORMOY.

Et en même temps, (prenant Bernardet à part, à gauche du théâtre, pendant que Théobald écrit à la table à droite) passez chez ma nièce, chez cette pauvre baronne. Dites-lui que j’ai besoin d’elle ; qu’elle vienne… Mais, je vous en supplie, pas un mot sur Léon. Ne lui parlez pas du bonheur qui l’attend. Je veux jouir de sa surprise.

BERNARDET.

Vous avez raison, ce sera charmant !

MADAME DE LORMOY.

Et mon fils, qui doit la croire à Paris ! qui ne sait pas qu’elle nous a suivis ! Je pourrai lui rendre le bonheur qu’il vient de me causer.