Page:Scribe - Théâtre, 17.djvu/386

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De leur transport mes yeux sont les témoins ;
Tu crois avoir, ô famille chérie !
Un fils de plus et des chagrins de moins.


(Madame de Lormoy rentre dans son appartement, accompagne de Céline, qui, de la main, fait signe à Théobald de rester là, et qu’elle va venir le retrouver.)

Scène X.

THÉOBALD, seul.

Ah ! je n’y peux plus tenir. En les abusant ainsi, en prolongeant leur erreur, n’est-ce pas devenir coupable ? Oui, il y va de mon honneur, de mon repos. Chaque regard de Céline, chaque instant que je passe près d’elle augmente un amour que je voudrais en vain me cacher. Il faut détruire une illusion qui m’est bien chère. Hâtons-nous ; car bientôt je n’en aurais plus la force… On vient : n’est-ce pas le docteur !… Non, c’est mon rival.


Scène XI.

BERNARDET, THÉOBALD.
BERNARDET, entrant par le fond.

J’espère que l’on sera content de l’ordonnance de la fête. J’ai invité, je crois, toute la ville.

THÉOBALD, à part.

J’en étais sûr… (Haut à Bernardet.) Je vous demande pardon de la peine que je vous donne.