Page:Scribe - Théâtre, 17.djvu/399

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BERNARDET, à Céline et élevant la voix.

Ce n’est pas votre frère ?

CÉLINE.

Silence.

BERNARDET, passant entre la baronne et Céline.

Je ne me tairai point ; car il y a là un mystère qui devient de ma compétence. On connaîtra ses projets téméraires.

THÉOBALD.

Ah ! Monsieur, je n’en avais point, je m’acquittais d’un devoir ; vous ne m’avez pas donné le temps de m’expliquer. Votre imprudence et votre indiscrétion ont causé l’erreur de toute la famille.

BERNARDET.

Et pourquoi ne pas la détruire sur-le-champ ?

THÉOBALD.

Le pouvais-je ? le puis-je encore ?

CÉLINE.

Quand nous venons de voir par elle-même (montrant la baronne) ce qu’une pareille nouvelle ferait de mal à une mère.

BERNARDET.

Trouvez alors quelques moyens de lui apprendre… vous-même à l’instant… ou je m’en charge.

LA BARONNE.

Y pensez-vous ?

BERNARDET.

Oui, Madame, je ne laisserai pas plus long-temps, avec le titre et les privilèges de frère, auprès de mademoiselle Céline, qui connaissait la vérité…