Page:Scribe - Théâtre, 17.djvu/406

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RAYMOND.

Un ancien malade à moi, un client, votre jeune homme de ce matin.

MADAME DE LORMOY, riant.

Celui de Montauban.

RAYMOND.

Précisément. Je savais bien que la rencontre vous étonnerait. Il arrivait en effet de Montauban ; mais il venait de plus loin, de Russie.

MADAME DE LORMOY.

Comme mon fils.

RAYMOND.

D’où il n’avait échappé que par miracle ; car ses compagnons d’armes eux-mêmes l’avaient cru mort. Aussi il brûlait du désir de revoir sa famille, sa jolie fiancée, et surtout d’embrasser sa mère.

MADAME DE LORMOY, à Théobald.

Comme toi, mon ami.

RAYMOND.

Et c’est chez moi qu’il était descendu d’abord, pour me prier de me rendre chez elle, et de trouver quelque moyen adroit de la préparer peu à peu à un retour aussi extraordinaire.

MADAME DE LORMOY.

Il me semble, docteur, que rien n’est plus aisé.

BERNARDET.

En effet…

RAYMOND.

Point du tout. Et c’est là que l’histoire se complique. Ma mission était d’autant plus difficile ? que sa place était déjà prise.