Page:Scribe - Théâtre, 18.djvu/199

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Puis, toute une semaine,
L’ennui va les saisir…
Il faut, dans cette vie,
Lorsque L’on veut jouir
Avec économie,
Ménager le plaisir,

Bonsoir, bonsoir, allons dormir.
TOUS.
Bonsoir, bonsoir, allons dormir.


(Robert et Laurent sortent par la porte Latérale à droite.)

Scène II.

ADÈLE, GUSTAVE.
GUSTAVE, les regardant sortir.

Bonsoir ! bonsoir ! (Après un moment de silence, ils partent d’un éclat de rire.) Ah ! ah ! eh ! vite Louis, Pierre, le lustre, les bougies, allumez partout, fermez bien les volets, les contre-vents, que la plus petite lueur, le moindre bruit ne puisse parvenir jusqu’au pavillon où couche mon oncle.

(Les domestiques entrent et se disposent à lui obéir.)
ADÈLE.

En vérité, Gustave, je me fais un scrupule de le tromper ainsi.

GUSTAVE.

Est-ce qu’il s’en doutera ! nous voilà bien sûrs de lui et de Laurent. Dans un instant ils seront couchés, et tout est déjà prêt, le repas, le dessert, le champagne, celui du petit caveau.

ADÈLE.

Comment, celui que mon oncle aime tant ?