Page:Scribe - Théâtre, 18.djvu/220

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ROBERT, bas à Gustave.

Je ne suis pas ce que vous croyez. Je ne suis pas M. Bernard, et j’ai pris ce déguisement pour vous donner un avis salutaire.

GUSTAVE.

Vraiment ?

ROBERT.

M. Vincent a obtenu contre vous une prise de corps.

GUSTAVE.

Hein ?

ROBERT.

Je sais bien qu’on n’arrête point après le soleil couché ; mais il y a ici des huissiers en dominos noirs, qui n’attendent que le point du jour pour vous conduire en prison.

GUSTAVE.

Ah ! ah ! la plaisanterie est charmante. (À part.) Ah ça, se moque-t-il de moi ? c’est que ce Vincent en est bien capable, et voilà une esclandre…

RONDON.

Ah ! ah ! M. Gustave, vous voilà mystifié.

ADOLPHE.

Vrai ! Malgré toute ton audace, tu as un peu de la figure de Laurent.

ADÈLE.

Beau masque, moi j’aime beaucoup aussi que l’on me fasse peur. Veux-tu danser avec moi ?

ROBERT.

Je ne danse pas très bien ; mais je vous serai peut--