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Page:Scribe - Théâtre, 19.djvu/14

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JACOTIN.

Six, c’est assez, en se serrant un peu, huit dans chaque, cela pourra tenir.

DURAND.

Et ça fera au débarqué un coup d’œil superbe.

JACOTIN.

C’est cela : des bouquets aux cochers, des gants blancs à tout le monde, la pièce d’or pour le cierge ; du luxe, de l’éclat, de l’économie, il n’y a que cela pour réussir. Par exemple, au retour je ne sais pas ce que nous ferons faire à tout ce monde-là.

MADAME DURAND.

Si Monsieur avait voulu, donner un petit bal.

JACOTIN.

Fi donc ! est-ce qu’on danse à présent ? passe pour jouer l’écarté, à la bonne heure.

Air : À soixante ans.

Ou vient danser, on vous offre une carte,
Et vous perdez au son du galoubet ;
Enfin il faut bien que l’on parte !
On rentre au bal sans argent au gousset.
Oui, le bon ton qui maintenant existe
A ses plaisirs ainsi que ses dangers :
Le bal peut-être en est un peu plus triste,
Mais les danseurs en sont bien plus légers.

(On entend un prélude de guitare.)
MADAME DURAND.

Silence ! écoutez donc.

DURAND.

C’est lui.