Page:Scribe - Théâtre, 19.djvu/37

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GERCOURT.

Il doit avoir besoin de grands secours,
S’il ne met pas plus d’ordre en ses affaires,
Que vous dans vos discours.

Monsieur, dans tout autre moment… Mais, je suis pressé, je porte la dot au marié.

ERNEST, vivement.

Je ne le souffrirai pas, et je m’y oppose de tout mon pouvoir. Apprenez qu’aujourd’hui même on le poursuit pour une dette de dix mille francs, des fournitures qu’il n’a pas livrées, dont il a reçu le paiement d’un quartier-maître. Qu’alors il est impossible qu’il épouse votre nièce, et que c’est moi, moi seul, qui dois être son mari.

GERCOURT.

Ah ! c’en est trop ! Laissez-moi tranquille ; si vous êtes fou, ça n’est pas ma faute.

ERNEST.

Je n’ai jamais parlé plus sérieusement ; j’ai toute ma tête à moi.

GERCOURT.

Par exemple, si celui-là n’est pas un échappé des Petites-Maisons… Eh ! parbleu ! mon cher Jacotin, arrivez donc à mon secours.