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Scène XX.

Les précédens, ERNEST, en grand uniforme,
LADOUCEUR, dans le fond.
ERNEST.

Arrêtez, arrêtez, qu’on ne se batte pas sans moi. (À Jacotin.) Que diable faisiez-vous donc là ? vous alliez vous faire charger par la cavalerie.

GERCOURT.

Encore ce maudit foui Mais quel changement !

JACOTIN.

Que ce soit lui ou le diable, il me faut ma femme, et on me la rendra.

ERNEST.

Votre femme !

Air : Je t’aimerai.

Elle est à moi,
Je saurai la défendre ;
Elle est à moi
Par la plus douce loi
Oui, c’est l’époux, c’est l’amant le plus tendre,
Qui seul ici doit mériter sa foi :
Elle est à moi.

JACOTIN.

Elle est à moi, elle est à moi ! Encore s’il disait : elle est à nous.

ERNEST, à Ladouceur.

Monsieur le commandant de la place, voulez-vous délivrer ces dames ? je sais qu’il n’y a pas de rançon