Page:Scribe - Théâtre, 2.djvu/30

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
ANTOINE.

Oui, un jeune homme qui vient d’entrer en fonctions, et qui part avec nous pour le Danemarck.

ALPHONSE, À part.

Ah, mon Dieu ! je suis venu trop tard. (Haut.) Et pour qui me prenez-vous donc ?

ANTOINE.

Eh ! parbleu, pour le chef d’office qui nous manque. N’êtes-vous pas venu vous-même me demander la place vacante ?

ALPHONSE.

Oui sans doute, la place vacante, parce que je croyais… (À part.) Et l’on part demain ! et aucun moyen de prévenir Élise de l’accident qui nous arrive !

(On entend sonner.)
UN VALET, en dehors.

Le chocolat de mademoiselle ! Mademoiselle demande son chocolat.

ANTOINE.

On y va dans l’instant. (À Alphonse.) Allons, mon ami, vite, à la besogne, le déjeûner de monseigneur est encore éloigné ; mais le chocolat de mademoiselle ? vous allez le faire tout de suite, et le lui porter.

ALPHONSE.

Lui porter ! Comment donc ! avec, plaisir.

Air : Quand une Agnès.

(À part.)
C’est une assez folle entreprise.
Mais après tout il le faut bien ;
Pour m’approcher de mon Élise
Je ne vois pas d’autre moyen.