Page:Scribe - Théâtre, 2.djvu/59

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LE VICOMTE, qui s’est mis à table, et qui a goûté le déjeûner.

Tu peux le lui accorder, je te le jure, il vient de faire ses preuves. Soufflé, nous-te chargeons du repas de noce ; et en attendant, ce déjeûner-là sera celui des fiançailles. Allons, allons, que chacun s’asseye. Monsieur le secrétaire, ici à table, à côté de moi.

SOUFFLÉ.

Et moi derrière : voilà chacun à sa place ; ce n’est pas sans peine.

(Ils se mettent tous à table.)
CHŒUR.
Air : Honneur à la musique.

D’un repas délectable
Savourons la douceur ;
Amis ce n’est qu’à table
Qu’on trouve le bonheur.

SOUFFLÉ, la serviette sous le bras, en s’adressant au public.
Air de Marianne.

Daignez excuser mon audace
(Car les artistes en ont tous),
J’ose ici vous prier en grâce
De v’nir parfois dîner chez nous !
De On vous recevra,
De On vous fêt’ra.

(Au vicomte qui lui demande une assiette.)
Pardon, monsieur, j’suis à vous, me voilà !
(Il lui donne une assiette, et revient au public.)

Quelque convive
Qui nous arrive,