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Page:Scribe - Théâtre, 21.djvu/478

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même ; commence par trouver tes parens, à toi, tu chercheras les miens ensuite… Ah ! bien oui, mes parens… je ne m’en inquiète guère ! quelque malheureux porte-balle, quelque gros butor de matelot…. cela me rappelle que dernièrement j’ai manqué en boxer un dans Bound-Street, et, le bras levé, je me suis arrêté court, en me disant : C’est peut-être mon père… L’idée seule qu’on peut à chaque instant heurter sa parenté, vous rend affectueux avec, tout le monde… je suis toujours tenté d’ôter mon chapeau ou de donner une poignée de main à ceux qui passent près de moi… Bonjour, mon oncle ; bonjour, ma cousine… Il y a en bas une petite marchande de gaufres qui doit être de ma famille… de la grande famille !… nous en sommes tous, et dès que mon cher Japhet sera reconnu et placé grand seigneur… si je me trouve un père qui soit bon enfant… je lui ferai avoir, dans l’hôtel de mon ami le marquis, une petite place de concierge ou d’intendant ; il faut faire quelque chose pour les siens… Mais, dans ce moment… Ah ! mon Dieu !… il me semble que l’on a frappé à la porte !… c’est sans doute ce respectable lord, le père de mon ami…


Scène IV.

TIMOTHÉE, Maître SCHOON.
SCHOON.

M. Timothée Dixon, s’il vous plaît ?

TIMOTHÉE.

C’est ici, Milord ; donnez-vous la peine d’entrer….