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Page:Scribe - Théâtre, 21.djvu/482

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achever… Mon hôtesse, qui est une excellente femme, lui servait de garde-malade, et pour le distraire lui lisait le journal.

TIMOTHÉE, avec compassion.

Pauvre homme !

SCHOON.

J’arrive pour voir l’effet d’une potion que je lui avais fait prendre le matin, comme elle lui lisait les annonces… et, à côté de la mienne sur l’hydrophobie…

TIMOTHÉE.

C’est vrai, nous la lisions tout à l’heure : s’adresser chez M. Schoon, apothicaire.

SCHOON.

C’est moi-même… après mon annonce, venait la vôtre.

TIMOTHÉE.

Celle qui commence par ces mots : « Les personnes qui auraient des renseignemens relatifs à la naissance… »

SCHOON.

Justement… à cette lecture, le malade parut violemment, agité… il essaya de se soulever, et me fit signe de m’approcher, indiquant qu’il avait un aveu pénible à me faire.

TIMOTHÉE.

Je sue à grosses gouttes… Et il a parlé ?…

SCHOON.

Il l’aurait fait à l’instant même, sans une paralysie qu’il avait sur la langue.

TIMOTHÉE.

Que le diable l’emporte !… il y avait tant de mala-