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Page:Scribe - Théâtre, 21.djvu/530

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PLUMCAKE.

À vos ordres, Milord.

TIMOTHÉE.

Pour moi, d’abord, et puis en mémoire de ton ancien camarade Gondolfin… si tu as pour lui quelque amitié.

PLUMCAKE.

Aucune.

TIMOTHÉE.

C’est égal… si tu lis les journaux, tu dois connaître mon ami Japhet ?

PLUMCAKE.

Un jeune avocat, plein d’instruction, de talent, d’éloquence, l’espoir du barreau.

TIMOTHÉE.

Lui-même… Eh bien ! mon garçon… ce jeune homme qui jouit de la considération universelle, cet homme d’honneur et de probité, c’est le fils de ce coquin, ton ancien associé.

PLUMCAKE.

Gondolfin ?… pas possible !

TIMOTHÉE.

C’est ce que je me dis ! est-ce que l’éducation ferait plus que la naissance ?… ça serait fâcheux, car l’éducation est plus difficile à acquérir que l’autre… Enfin, s’il y a quelqu’un qui soit digne d’être riche, d’être lord et de siéger au parlement, ce n’est pas moi… c’est lui !

PLUMCAKE.

Y pensez-vous !

TIMOTHÉE.

Oui, mon garçon, ce n’est rien que la noblesse,