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Page:Scribe - Théâtre, 21.djvu/538

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du temps, de la persévérance, tu deviendras digne du rang qui t’appartient et du nom que tu portes.

TIMOTHÉE.

C’est possible, mais d’ici là vous m’aiderez à être grand seigneur. (À Japhet.) Tu me diras ce qu’il faudra dire à la chambre… tu me feras mes discours.

PLUMCAKE.

Ou bien, comme beaucoup d’autres, en ne parlant jamais…

TIMOTHÉE.

C’est encore un moyen…

JAPHET, le prenant à part.

Toi, qui sais tout, as-tu découvert quelque chose sur mon père ?

TIMOTHÉE.

Certainement. (Bas à Plumcake, qui veut parler.) Tais-toi, tais-toi toujours. (Haut, à Japhet.) Ce n’est pas comme je l’espérais, un grand seigneur, ni un millionnaire.

JAPHET.

Qu’importe, si c’était un honnête homme.

TIMOTHÉE.

Oh ! de ce côté-là… (À part.) Il n’est plus là pour dire le contraire. (Haut.) Un brave homme, un ancien militaire, qui s’est distingué dans la carrière des armes !

PLUMCAKE, à part.

Je crois bien ! un maître d’armes.

TIMOTHÉE.

Du reste, pas un schelling à la succession, mais tu n’en as pas besoin… oui, morbleu ! vous avez voulu que je fusse un lord, le chef de la famille, et comme tel, je veux que tu épouses ma sœur, avec