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Page:Scribe - Théâtre, 23.djvu/303

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Et votre esclave indigne
S’incline devant vous.

(Il met un genou en terre.)
TCHIN-KAO.
Que faites-vous, seigneur ?
TAO-JIN, avec dignité.
C’est bien ! C’est bien !
TSING-SING, bas à Tchin-Kao.

C’est bien ! C’est de rigueur ;
Ma femme est par malheur
Du sang de l’empereur.

ENSEMBLE.
TCHIN-KAO.

Quel changement soudain !
Lui jadis si hautain,
Qu’il est humble et bénin
Notre grand mandarin !

TAO-JIN.

Je bénis le destin
Qui, pour moi plus humain,
Me ramène à la fin
Près du grand mandarin.

TSING-SING.
Ô funeste destin !
Oui vers moi vous conduit ?Une grande nouvelle
TAO-JIN.
Oui vers moi vous conduit ?Une grande nouvelle
Que j’ai reçue…Et quelle est-elle ?
TSING-SING.
Que j’ai reçue…Et quelle est-elle ?
TAO-JIN.

Et pour que vous soyez, dans ce jour de bonheur.
Entouré des objets que chérit votre cœur,
J’ai voulu, réprimant mes tendresses jalouses,
Amener avec moi vos trois autres épouses.

TSING-SING.
C’est fait de moi !Quel contre-temps soudain !
TCHIN-KAO.
C’est fait de moi !Quel contre-temps soudain !
TAO-JIN.
Et les voilà chacune en leur beau palanquin.