Aller au contenu

Page:Scribe - Théâtre, 23.djvu/321

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Allons, quelle lenteur !
D’où vient cet air d’humeur ?
Obéis sans frayeur
À ton maître et seigneur !

PEKI.

Quelle reconnaissance !
Ah ! sa seule présence
Vient calmer la souffrance
Dont gémissait mon cœur !
Du sort qui nous menace,
Oui, la crainte s’efface ;
D’avance je rends grâce
À mon doux protecteur !

Voyez quelle lenteur,
Quelle mauvaise humeur ;
On dirait qu’il a peur
D’un pareil protecteur !

TCHIN-KAO.

Il hésite !… il balance !
Ah ! d’une telle offense
Sa femme aura vengeance,
Pour lui je crains malheur,
Je prévois la disgrâce
Qui déjà le menace,
Il y va de sa place
Ou bien de son honneur !

Voyez quelle lenteur,
Quelle mauvaise humeur ;
On dirait qu’il a peur
D’un pareil protecteur !

(Tchin-Kao rentre dans la ferme à droite du spectateur, et Tao-Jin sort en emmenant avec elle Tsing-Sing)

Scène IX.

LE PRINCE, PEKI.
LE PRINCE.

Enfin il nous laisse !… ce n’est pas sans peine ! Eh bien ! ma belle enfant, qu’aviez-vous à me dire ?… parlez.