Jamais il n’a revu ses lieux
Perdu dans l’espace des cieux,
Là-haut, là-haut, sur un nuage,
Pour toujours peut-être il voyage…
Gardez-vous, pauvre pèlerin,
De monter le cheval d’airain !
Yanko m’aimait dès son jeune âge ;
Jugez de son mortel chagrin,
Quand il apprit qu’en mariage
Me demandait un mandarin !
Il s’est élancé d’un air fier
Sur ce noir coursier qui fend l’air,
Et là-bas… là-bas… dans la nue,
Disparaissant à notre vue…
Tout mon bonheur a fui soudain
Ainsi que le cheval d’airain !
Ah ! que c’est amusant ! et que ne suis-je avec lui !…
Y pensez-vous ?
Moi qui aime les aventures et qui allais en chercher si loin… Il y en avait une ici que personne ne pouvait soupçonner… ni expliquer…
Si vraiment… Il est venu ici de Pékin des savans, des lettrés, des grands mandarins de l’académie impériale, qui ont fait là-dessus un rapport et une dissertation… comme quoi ils ont prouvé… qu’il y avait là un cheval de bronze !…
La belle avance !… Et ce cheval de bronze, où est-il ?
Il n’y est plus… puisque Yanko est monté dessus,