Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Scène XIII.
LE PRINCE, PEKI, YANKO, TAO-JIN, qui se retire un instant derrière eux, TCHIN-KAO, TSING-SING, précédé et suivi d’un riche cortège et porté en palanquin par deux esclaves.
TSING-SING, descendant du palanquin et s’avançant, vers Peki.
Venez, mon heureuse compagne,
Rien ne peut s’opposer au bonheur qui m’attend !
TAO-JIN, se montrant et se plaçant entre Peki et Tsing-Sing.
Excepté moi, seigneur !
TSING-SING, à part.
Ô fatal incident !
C’est mon autre !… je sens que la frayeur me gagne.
TAO-JIN, d’un ton d’autorité.
J’ordonne que vos nœuds soient brisés à l’instant !
Par vous-même !…
TSING-SING, montrant Peki.
Qui ? moi ! que je la répudie !
TAO-JIN.
Je le veux, ou sinon, et toute votre vie,
De mon courroux craignez l’effet !
TSING-SING.
C’en est trop ! et je brave à la fin sa furie !
Quoi qu’il arrive,
(Montrant Tao-Jin.)
Ici je la défie…
De me faire enrager plus qu’elle ne l’a fait !
ENSEMBLE.
TSING-SING.
Je brave sa colère,
Je le veux, je le dois
J’aurai du caractère
Pour la première fois !
TAO-JIN, stupéfaite.
Il brave ma colère,
Il méprise mes lois ;
Il a du caractère
Pour la première fois !