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Page:Scribe - Théâtre, 23.djvu/368

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n’y croiraient pas, qui diraient : c’est invraisemblable !

STELLA.

Celle que toutes les nuits il voyait, c’était moi !

LO-MANGLI.

Et celui qui vous apparaissait dans tous vos songes…

STELLA.

C’était lui ! de sorte que quand nous nous sommes vus pour la première fois…

LO-MANGLI.

Vous vous êtes reconnus.

STELLA.

Qui donc pouvait de si loin nous réunir ainsi ?

LO-MANGLI.

Quelque enchanteur qui, dès longtemps, sans doute, vous destinait l’un à l’autre ; celui-là même, peut-être, qui autrefois vous a enlevée de la cour du Grand Mogol votre père, pour vous transporter dans cette planète, où il a mis à votre délivrance des conditions…

STELLA.

Si bizarres et si difficiles.

LO-MANGLI.

Vous trouvez… (On entend en dehors un appel de trompettes.) Encore un voyageur que nous amène le cheval de bronze.

STELLA.

Ah ! quel ennui !

LO-MANGLI.

Vous ne disiez pas cela autrefois ; cela vous amusait ! mais rassurez-vous, je me charge de le recevoir.