Page:Scribe - Théâtre, 3.djvu/10

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tournure militaires. Ainsi, des jeunes gens qui n’avaient jamais été à nos armées, des commis-marchands qui sortaient de leurs magasins, paraissaient dans toutes les promenades avec des moustaches et des éperons. Ce n’était là qu’un léger ridicule ; mais comme tout ridicule est justiciable de la comédie et du vaudeville, nous introduisîmes dans le Combat des Montagnes une scène où M. Calicot, commis-marchand, est pris pour un militaire ; cette scène, fort médiocre et très peu développée, mit tous les magasins de Paris en hostilités avec les Variétés. Plusieurs fois le théâtre fut assiégé dans les règles, et des combats sanglans furent livrés. Je dirai plus tard et dans la préface du Café des Variétés quelles furent les suites et la fin de cette guerre qui, pendant plusieurs jours, mit tout Paris en émoi, qui inonda la capitale d’un déluge de pamphlets et de caricatures, et qui est restée dans la mémoire des vieux habitués des Variétés, sous le nom de Guerre des Calicots.