colonel ; ça a manqué d’avoir des suites. J’ai vu le moment où ça allait compromettre… le vernis de ma voiture.
Ah ! vous me rassurez ; car, entre militaires, cela pouvait avoir d’autres suites.
Vous vous trompez, ma chère, monsieur n’est point militaire, et ne l’a jamais été. C’est monsieur Calicot.
Marchand de nouveautés au mont Ida !
C’est que cette cravate noire, ces éperons et surtout ces moustaches… Excusez, monsieur, je vous prenais pour un brave.
Il n’y a pas de quoi, madame.
Oui, de tous ceux que je gouverne,
C’est l’uniforme, et l’on pourrait enfin
Se croire dans une caserne
En entrant dans mon magasin ;
Mais ces fiers enfans de Bellone,
Dont les moustaches vous font peur,
Ont un comptoir pour champ d’honneur,
Et pour arme une demi-aune.
Monsieur est un jeune négociant qui fera de très-bonnes affaires. D’abord, il est déjà très-connu ; on le rencontre partout, au café Anglais, au boulevart de Gand, à toutes les promenades. Il parle de mu-