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Page:Scribe - Théâtre, 4.djvu/46

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JUSTINE.

Eh, mon Dieu ! mademoiselle, pourquoi donc tous ces apprêts ?

MADEMOISELLE DESROCHES, avec expansion.

Tu ne sais donc pas, ma chère Justine ? je l’ai revu, je l’ai rencontré.

JUSTINE.

Qui ? le jeune homme dont vous me parliez ce matin ?

MADEMOISELLE DESROCHES.

Tantôt à sept heures, sans que personne le sache, il viendra nous prendre toutes deux, pour nous conduire en voiture au spectacle.

JUSTINE.

Ah ! que vous êtes heureuse !

POUDRET, qui pendant ce temps a serré la serviette et les affaires à barbe dans une petite armoire.

C’est ça, pendant que M. Desroches joue chez le voisin la partie de boston.

MADEMOISELLE DESROCHES.

Va vite t’occuper de ma toilette ; mais le plus important, ce serait d’abord la coiffure : il faudrait avoir quelqu’un.

POUDRET, s’avançant.

Voici, mademoiselle.

MADEMOISELLE DESROCHES.

Comment, mon cher Poudret…

POUDRET, retroussant ses manches.

Je dis que je suis à la disposition de mademoiselle ; et si elle veut bien se confier à moi, je vais lui faire un tapé et un pouf dont elle me dira des nouvelles.