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JENNY.

Va vite, car c’est pour la vente de demain.

GEORGES.

La vente du château d’Avenel ?

JENNY.

Oui, monsieur, tous les fermiers, tous les notables du pays se réunissent pour surenchérir.

GEORGES.

Et quel est leur but en faisant pour leur compte une pareille acquisition ?

JENNY.

D’empêcher que ce domaine ne passe dans les mains de Gaveston ; de le conserver à la famille d’Avenel dont chacun ici chérit le souvenir ; et si jamais quelqu’un de leurs descendans revient dans le pays, on lui dira : Voilà votre bien, voilà vos terres ; nous les avons gardées et cultivées pour votre compte, reprenez-les !

GEORGES

Il se pourrait !… un pareil dévouement… Eh bien ! sans les connaître, j’estime les comtes d’Avenel, car ceux qui se font aimer ainsi doivent être de braves gens.

DIKSON, aux montagnards.

Allez, mes amis, allez délibérer avec eux ; je vous rejoins dans l’instant.


(Ils sortent tous par la porte à gauche.)